Cliquez ici >>> 🩐 affiche de recrutement pour la waffen ss

Linauguration du centre de recrutement des Waffen SS a lieu le 7 octobre 1943, rue Chartrand. Le capitaine allemand Reinhardt de la Kommandantur Ă©tait invitĂ©, mais ne s’y est pas rendu. En soirĂ©e, on fĂȘte le dĂ©part de 10 volontaires conduits par le milicien Emilien Boyer. Le lendemain, c’est au tour du chef dĂ©partemental de la Milice, Marcel LefĂšvre, de partir pour la Ala fin de fĂ©vrier de la mĂȘme annĂ©e, le Finnisches-Freiwilligen-Bataillon der SS, qui servait aux cĂŽtĂ©s de la 5. SS-Panzergrenadier-Division Wiking, est dissous. Le bataillon estonien est expĂ©diĂ© en Ukraine pour remplacer les Finnois. Affiche de recrutement pour la lĂ©gion estonienne. Environ25 000 noms ont Ă©tĂ© rassemblĂ©s. Ce n’est « que le dĂ©but d’un vaste projet », a prĂ©cisĂ© le prĂ©sident de l’Institut polonais de la mĂ©moire nationale (IPN), Jaroslaw Szarek Desarmes pour le RaHoWa, la "guerre sainte raciale" De ce cĂŽtĂ©-ci de l'Atlantique, c'est contre l'immigration que les suprĂ©macistes prĂ©tendent porter LesbĂ©nĂ©ficiaires de cette pension, dont le montant oscillerait entre 400 et 1 300 euros, ont fait partie de la Wehrmacht ou de la Waffen-SS. Cette derniĂšre aurait recrutĂ© quelque 10 Rencontre Avec Joe Black Streaming Vk. Accueil DĂ©couvrez toutes nos Ă©tudes La propagande allemande Populations abandonnĂ©es, faites confiance au soldat allemand ! Date de crĂ©ation 1940 Date reprĂ©sentĂ©e 1940 Date de publication Avril 2012 Auteur Alexandre SUMPF La premiĂšre affiche de la propagande allemande diffusĂ©e en FranceL’armistice du 22 juin 1940 rend officielle la dĂ©faite de la France face aux nazis. La zone occupĂ©e », qui correspond Ă  la moitiĂ© nord et Ă  la cĂŽte atlantique, passe sous occupation allemande, tandis que la zone libre », situĂ©e au sud de la Loire, relĂšve directement du gouvernement de Vichy. Si la souverainetĂ© française s’exerce en principe sur l’ensemble du territoire sauf en Alsace et en Moselle, dans les faits, la puissance occupante soumet le pays Ă  sa domination et Ă  ses et diffusĂ©e Ă  grande Ă©chelle dĂšs le dĂ©but de l’Occupation, l’affiche Populations abandonnĂ©es, faites confiance au soldat allemand ! constitue justement la premiĂšre affiche Ă©ditĂ©e en France par le rĂ©gime nazi dans le cadre de sa ce titre, elle prĂ©sente une valeur documentaire inapprĂ©ciable, qui nous renseigne sur la politique de diffusion idĂ©ologique que le IIIe Reich entend mettre en Ɠuvre pour conserver et organiser son nouveau pouvoir en France. Hautement significative, elle permet aussi de mesurer les changements survenus dĂšs les premiers jours de la dĂ©faite. Le graffiti Et quoi encore ?.. EC. 1940 » qui lui a Ă©tĂ© ajoutĂ© pose quant Ă  lui la question de la rĂ©action de la population française Ă  ce nouvel Ă©tat de fait. Une scĂšne idĂ©alisĂ©e et familiale »DessinĂ©e par l’illustrateur ThĂ©o Matejko 1893-1946, l’affiche Populations abandonnĂ©es, faites confiance au soldat allemand ! a Ă©tĂ© imprimĂ©e en grand format 123 x 87 cm et placardĂ©e sur de nombreux murs dĂšs la fin du mois de juin dessin central est accompagnĂ© d’un slogan Ă©crit en grandes lettres noires et rouges, disposĂ© en haut Populations abandonnĂ©es, et en bas faites confiance au soldat allemand ! de l’image. Cette derniĂšre reprĂ©sente un soldat allemand vĂȘtu de son uniforme de la Wehrmacht en compagnie de trois petits enfants français. Beau, grand, solide, les cheveux et les yeux clairs, ce soldat idĂ©al » selon les critĂšres nazis est aussi souriant et bienveillant. Il porte dans ses bras un garçonnet qui mange avec joie une tartine, tandis que, debout Ă  ses cĂŽtĂ©s, deux fillettes Ă  la fois timides et dĂ©sormais rassurĂ©es regardent le garçon et la tartine avec envie. TracĂ© au charbon, le graffiti Et quoi encore ?.. EC. 1940 » est l’Ɠuvre de E. Criks, bijoutier Ă  Paris, qui a conservĂ© cette affiche jusqu’à la fin de la guerre. De l’ennemi au recoursÉcrite en français et directement destinĂ©e Ă  la population, l’affiche Populations abandonnĂ©es, faites confiance au soldat allemand ! entend faire comprendre Ă  cette derniĂšre que le soldat allemand ne doit dĂ©sormais plus ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un ennemi, mais comme un recours protecteur et nourricier pour les familles françaises abandonnĂ©es » par leurs chefs ».Populations abandonnĂ©es le constat accablant constitue, en haut, la premiĂšre partie du message en effet, puisque la dĂ©faite de juin a entraĂźnĂ© la retraite dĂ©sordonnĂ©e de l’armĂ©e ainsi que l’exode massif de civils fuyant les nazis faisant des routes du nord de la France un gigantesque chaos, tandis que le gouvernement, les administrations et les autoritĂ©s locales fuyaient ou tentaient de fuir vers le sud, laissant les populations dĂ©munies et dĂ©sorganisĂ©es face Ă  l’ de rĂ©tablir l’ordre au plus vite, les autoritĂ©s allemandes entendent donc rassurer les civils faites confiance au soldat allemand ! en montrant par l’image que l’occupation peut ĂȘtre bĂ©nĂ©fique, bienveillante et mĂȘme prĂ©fĂ©rable Ă  la situation antĂ©rieure pour peu que l’on accepte les nouveaux chefs du pays, plus solides et plus fiables que les ĂȘtre forcĂ©ment reprĂ©sentatif de l’état d’esprit de l’ensemble des Français, le graffiti Et quoi encore ?.. EC. 1940 » montre quant Ă  lui que certains n’acceptent pas l’occupation nazie. AZEMA, Jean-Pierre, De Munich Ă  la LibĂ©ration, 1938-1944, Paris, Éditions du Seuil, 1979. AZEMA, Jean-Pierre et Wieviorka, Olivier, Vichy, 1940-1944, Paris, Perrin, 1997. LABORIE, Pierre, Les Français sous Vichy et l'Occupation, Paris, Milan, 2003 PAXTON, Robert, La France de Vichy, 1940-44, Paris, Éditions du Seuil, 1973. ROSSIGNOL Dominique, Histoire de la propagande en France de 1940 Ă  1944, Paris, PUF, 1991. Alexandre SUMPF, La propagande allemande », Histoire par l'image [en ligne], consultĂ© le 17/08/2022. URL Albums liĂ©s DĂ©couvrez nos Ă©tudes Le culte de PĂ©tain OmniprĂ©sence du sauveur Entre juillet 1940 et aoĂ»t 1944, un trĂšs vieil officier de la PremiĂšre Guerre mondiale a dirigĂ© ce qui restait de la
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 C' est exacte Systema, ça concernait les jeunes appelĂ©s sous les drapeaux, afin d' effectuer leur service national. Ils pouvait donc devancer l' appel, c' est Ă  dire partir plus vite que leurs classe , certains Ă  l' inverse faisaient un report pour finir leurs Ă©tudes. Pour rappel A 16 ans tout les garçons devaient se rendre Ă  leur mairie afin de se faire recenser, lĂ  le jeune pouvait demander un report pour finir ses Ă©tudes. A 18 ans ou plus si il y avait report le jeune partait faire ses " 3 jours ", qui en rĂ©alitĂ© duraient un jour et demi, Ă  l' issue soit il Ă©tait dĂ©clarer " apte " soit " exemptĂ© " ou " ajournĂ© " rĂ©examinĂ© plus tard . " L' appel " se faisait dans la vingtiĂšme annĂ©e appel les mois pairs fĂ©vrier - avril - juin - aout - octobre - dĂ©cembre mais en devançant l' appel, on pouvait partir Ă  partir de 18 ans, pour 10 ou 24 mois au choix de l' appelĂ©. Enfant, ma grand-mĂšre me soufflait une chanson que je prenais pour une comptine futile Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine,Et malgrĂ© nous, nous resterons Français,Vous avez pu germaniser la plaine,Mais notre cƓur, vous ne l’aurez jamais. » [Thierry Gloris, scĂ©nariste] Comme il le souligne dans le prĂ©ambule de cet album, le moyen d’expression de l’auteur, nĂ© en 1974 en Franche ComtĂ©, est la dramaturgie. Il a donc Ă©crit cette histoire dans l’Histoire sous la forme d’une pure il y a les faits. En 1942, Le Gauleiter Wagner, chef de l'administration civile en Alsace s'efforce depuis deux ans d'inciter le plus grand nombre possible d'Alsaciens Ă  se porter volontaires pour la Waffen-SS ou la Wehrmacht. Mais les rĂ©sultats du volontariat ne sont pas Ă  la hauteur des attentes du Chancelier vient l'invention. En 1942, Louis Fisher n'a pas 21 ans. Son pĂšre a perdu un bras pour l’Allemagne en 1917, son frĂšre est mort pour la France en 1940. Depuis que l’Alsace a Ă©tĂ© annexĂ©e de fait et de force au IIIĂšme Reich, la germanisation de la province est en marche. Et Louis - Ludwig -, assiste, impuissant Ă  l’inĂ©luctable est Ă©tudiant, entre ses livres et sa famille, et en dĂ©pit de la guerre, il tente de vivre. Sans faire de vagues, comme le lui martĂšle son pĂšre. Qui lui-mĂȘme tente de protĂ©ger sa famille... Louis est romantique, exaltĂ©, amoureux. D’Annette Lux. Annette, ou comment en plein conflit, la grĂące a trouvĂ© un nom ». Il supporte de moins en moins l’endoctrinement, les brimades. L’alsacien est tolĂ©rĂ©, le haut allemand imposĂ©. Parler français devient un acte terroriste. L’universitĂ© est mise en coupe rĂ©glĂ©e et est souvent le théùtre de sĂ©ances d’invitations », de sessions de recrutement Ă  venir grossir les rangs de la SS pour aller combattre sur le front russe. © Louis est amoureux, mais l’histoire dĂ©cidera tout autrement de sa destinĂ©e. Et il se verra incorporĂ© de force, aprĂšs un odieux chantage. Il deviendra Panzergrenadiere SS. Un jour de 1942, l’incorporation des Alsaciens et des Lorrains sera promulguĂ©e. DĂ©sormais, il ne sera plus Gloris et Marie Terray signent avec MalgrĂ© Nous, un rĂ©cit sensible Ă  la croisĂ©e de l’histoire et de la fiction. Ils mĂȘlent subtilement romance et faits rĂ©els pour faire resurgir, faire ressentir, au travers du destin du jeune Louis-Ludwig, ce douloureux Ă©pisode de l’histoire de Ă  l’Allemagne prussienne aprĂšs la dĂ©faite de 1870, rĂ©intĂ©grĂ©e Ă  la RĂ©publique en 1919 suite Ă  la ratification du traitĂ© de Versailles, l’Alsace aura connu alternativement et successivement germanisation et francisation forcĂ©es et maladroites. Le destin des MalgrĂ©-nous » formule que dĂšs 1920, des associations d'anciens combattants alsaciens et lorrains de la Grande guerre employĂšrent pour mettre en avant le fait qu'ils avaient dĂ» se battre dans l'armĂ©e allemande contre la France est illustrĂ© de maniĂšre rĂ©aliste et romanesque par Marie Terray avec une palette de couleurs lĂ©gĂšres et pĂ©nĂ©trantes. Et abordĂ© ici avec une volontĂ© affichĂ©e de servir un devoir de mĂ©moire. © A l’heure oĂč le dĂ©bat sur l’identitĂ© nationale dĂ©chaĂźne les passions, il est intĂ©ressant de voir MalgrĂ© Nous, Elsaß, une bande dessinĂ©e, raconter le destin d’un jeune homme en quĂȘte de sa personnalitĂ©, de son identitĂ©, face au chaos de l’histoire dans un pays en guerre. Une fiction, certes, qui n’a pas la prĂ©tention de faire Ɠuvre historique ni de relater par le dĂ©tail et l’exactitude, le drame des MalgrĂ©-nous’, ni de l’Alsace en particulier ». Mais qui veut faire percevoir une rĂ©alitĂ© bien singuliĂšre de notre hexagone », comme le dit encore son MalgrĂ© Nous, Elsaß © Thierry GLoris / Marie Terray - Soleil Quadrants MalgrĂ© Nous, Tome 1, Elsaß, de Thierry Gloris et Marie Terray, Soleil, 10 € 50 . Ce documentaire historique 0h56 raconte l'histoire secrĂšte des Waffen SS, les sinistres troupes allemandes de l’ordre noir d'Hitler qui furent sans pitiĂ©s pour les soldats et les civils sous l'ocupation. Pendant la seconde guerre mondiale, sous les ordres de Heinrich Himmler, les SS, nĂ©s sur les ruines de la rĂ©publique de Weimar, se dĂ©veloppĂšrent en une vaste armĂ©e privĂ©e. De cet Ă©tat dans l’état, froid et bureaucratique, se distinguĂšrent bientĂŽt les Waffen SS, dont la force de combat inspirait Ă  la fois la crainte et l’admiration face Ă  cette armĂ©e europĂ©enne. Elle fut conçue Ă  l'origine comme une armĂ©e politique, uniquement constituĂ©e de nationaux socialistes convaincus, soumis Ă  de sĂ©vĂšres critĂšres de sĂ©lection notamment basĂ©s sur les thĂ©ories raciales nazies. La Waffen SS est constituĂ©e des SS TotenkopfverbĂ€nde, chargĂ©e de la garde des camps de concentration commandĂ©e par Theodor Eicke, l'assassin d'Ernst Röhm. Au fil du temps, et surtout Ă  partir de la fin de l'annĂ©e 1942, elle intĂ©gra des troupes de toutes origines, des Volksdeutsche dans une premiĂšre phase, puis des personnes essentiellement issues des pays occupĂ©s, de la Belgique Ă  l'Albanie, du Danemark Ă  l'Ukraine, sans se soucier de leur Ă©ventuelle origine germanique. Ces unitĂ©s non allemandes furent largement majoritaires Ă  partir de 1944, avec prĂšs de 700 000 hommes sur un total de prĂšs d'un million de membres de la Waffen SS, pendant toute la durĂ©e du conflit. Durant la longue pĂ©riode de retraite et le dĂ©clin des allemands, la discipline guerriĂšre des Waffen SS demeura inchangĂ©e, et leurs ardeurs au combat inĂ©galĂ©e jusqu’à la derniĂšre minute, lorsqu'ils combattirent dans les ruines de Berlin. . . - Voir aussi Suite C’est en 1938 qu’une crise grave dans les cercles les plus Ă©levĂ©s de la Wehrmacht, que la VT va pouvoir enfin prendre son envol. Au mois de fĂ©vrier, Von Fritsch et le marĂ©chal Von Blomberg sont forcĂ©s de quitter la scĂšne suite Ă  deux scandales d’ordre sexuel montĂ©s de toute piĂšce par Göring et Hitler. Sautant sur l’occasion, le FĂŒhrer s’autoproclame commandant suprĂȘme de la Wehrmacht. Le 17 aoĂ»t, un arrĂȘtĂ© de la Chancellerie consacre officiellement la gauche Ă  droite Von Rundstedt, Von Fritsch, et Von BlombergTransportĂ©, le BrigadefĂŒhrer-SS Leo Petri, de la direction gĂ©nĂ©rale SS, exulte La Wehrmacht a compris qu’il ne sert Ă  rien de vouloir rĂ©sister aux forces nouvelles qu’exige le IIIe Reich ! ». Mais dĂ©jĂ , rien ne va plus. Les chefs VT se mĂ©fient de l’arrĂȘtĂ© du FĂŒhrer dont certains alinĂ©as bousculent leur sensibilitĂ© La VerfĂŒgungstruppe-SS ne fait partie ni de la Wehrmacht ni de la Police. C’est une formation armĂ©e Ă  mon entiĂšre disposition. En tant que telle et en tant que groupement NSDAP, elle est soumise entiĂšrement aux directives donnĂ©es par moi au Parti et Ă  la Schutzstaffel ». Pour les militaires de carriĂšre de la VT, les dĂ©clarations exubĂ©rantes de Leo Petri, et ses visions idĂ©ales de l’armĂ©e du Parti », sont parfaitement ridicules et nausĂ©abondes ; pour eux, rien n’est plus grotesque que les conceptions nĂ©o-paĂŻennes d’Heinrich Himmler qui se plaĂźt Ă  considĂ©rer la troupe SS comme un maillon parmi d’autres dans la chaine d’acier » d’une entitĂ© parfaite chargĂ©e de la sĂ©curitĂ© du Reich MillĂ©naire – rien de tout cela ne convainc ces hommes aguerris et terre-Ă -terre ; ils sont soldats, et n’ont qu’une ambition le PetriLes chefs VT s’emploient donc Ă  tout tenter pour se dĂ©gager de l’emprise du haut commandement de l’ArmĂ©e. Le 23 janvier 1939, Paul Hausser se plaint ouvertement La VerfĂŒgungstruppe-SS est la seule formation de la SS qui soit soumise, en dehors de l’autoritĂ© qu’exerce sur elle le ReichsfĂŒhrer, aux dĂ©cisions d’une autoritĂ© Ă©trangĂšre Ă  la SS, Ă  savoir l’OBH Oberbefehlshaber des Heeres ». C’est la naissance d’un fossĂ© qui, au fil des ans, va se creuser de plus en plus entre les cadres de la Waffen-SS et le ReichsfĂŒhrer
DĂ©jĂ , en 1937, au grand dam d’Himmler et contre sa volontĂ©, la VT avait optĂ© pour un uniforme feldgrau similaire Ă  la Wehrmacht, et voici maintenant que ses officiers envisagent de supprimer les grades SS et introduire ceux en usage dans l’armĂ©e rĂ©guliĂšre. C’en est trop ! Furieux, le ReichsfĂŒhrer oppose son veto par l’entremise du Hauptamt Dienststelle en la personne du GruppenfĂŒhrer-SS Heyssmeyer La VT ne connaĂźt ni bataillons ni compagnies, mais uniquement des StĂŒrme et des Sturmbanne. Les chefs VT ne sont pas des chefs de bataillons ou de compagnies, mais des SturmfĂŒhrer et des SturmbannfĂŒhrer ».Dans tous ses Ă©tats, Himmler se rend parfaitement compte que les officiers VT tentent de se distancier de lui ; il sait trĂšs bien aussi qu’ils rechignent de plus en plus Ă  accomplir les tĂąches policiĂšres » dĂ©cidĂ©es par le rĂ©gime, et qu’ils les considĂšrent dĂ©gradantes. Pour coiffer le tout, le ReichsfĂŒhrer n’arrive mĂȘme plus Ă  imposer la formation qu’il souhaite pour ces hommes servir prĂ©alablement dans d’autres formations SS afin d’ĂȘtres imprĂ©gnĂ©s » de leur appartenance Ă  l’Ordre Noir, ni Ă  imposer la prĂ©sence d’instructeurs idĂ©ologiques issus du SS-Schulungsamt. Impuissant, il doit, Ă  contre cƓur, se rĂ©soudre Ă  laisser le conditionnement mental de ses lĂ©gionnaires aux mains des officiers supĂ©rieurs VT, or c’est lĂ  que le bas blesse La VT est partagĂ©e entre deux pĂŽles opposĂ©s. D’une part des officiers de formation rigoureusement militaire ayant choisi de s’éloigner de l’idĂ©ologie du NSDAP et, d’autre part, des fĂŒhrers VT plus jeunes, totalement imprĂ©gnĂ©s du climat et de la pensĂ©e nazie dans lesquelles ils ont grandi. Ce sont ces derniers – investis du sentiment d’ĂȘtres les gardiens de l’orthodoxie nationale-socialiste » – qui vont, du moins au dĂ©but, dispenser un enseignement destinĂ© Ă  transformer l’engagĂ© de base en nazi fanatique, aveugle, ne mettant jamais un ordre en doute. Cette formation est accompagnĂ©e d’une puissante propagande antichrĂ©tienne DĂ©but 1939, 53,6% des hommes de la VT ne frĂ©quentent plus leurs Ă©glises, dĂ©passĂ©s seulement par les hommes des TotenkopfverbĂ€nde oĂč la baisse de frĂ©quentation s’élĂšve Ă  environ 69%. Mais, si beaucoup ont cru y voir une volontĂ© de renouer avec le germanisme paĂŻen idĂ©alisĂ© par Himmler, ils font fausse route
 En abandonnant le Christianisme, la VT renonce Ă  toute forme d’attachement religieux – devenant une sorte de bastion de l’athĂ©isme national-socialiste ».La 2e Guerre Mondiale met un terme au rĂŽle para-policier de la VT ; elle est maintenant propulsĂ©e au cƓur de l’action, sur le champ des opĂ©rations aux cĂŽtĂ©s de la Wehrmacht. Un dĂ©cret du 18 mai 1939 autorise Himmler Ă  rassembler hommes de l’Allgemeine-SS en qualitĂ© de renfort aux formations Totenkopf. Mais, le 19 aoĂ»t 1939, l’OKW transmet Ă  l’inspection VT un ordre du KdF prĂ©cisant que la VerfĂŒgungstruppe-SS est assujettie aux ordres du Haut Commandement des ArmĂ©es. C’est lors de la campagne de Pologne que la VT, forte de seulement hommes, va s’illustrer pour la premiĂšre fois, essentiellement grĂące aux opĂ©rations menĂ©es par les troupes d’élite de Steiner. Mais ce n’est pas suffisamment concluant les fantassins VT sont, de façon gĂ©nĂ©rale, peu aptes au combat, quant aux officiers, ils trahissent de graves lacunes au niveau de la complexitĂ© du commandement au sein d’une armĂ©e. Tout cela va, bien entendu, dans le sens souhaitĂ© par les vieux militaires prussiens, qui veulent Ă  tout prix empĂȘcher la VT d’obtenir l’autorisation de former une division. C’est finalement le BrigadefĂŒhrer-SS Gottlob Berger futur protecteur » d’Oskar Dirlewanger qui va briser l’emprise de la Wehrmacht sur la VT
 Gottlob BergerMalgrĂ© l’avis de hauts gradĂ©s Waffen-SS comme Felix Steiner Berger ? Il n’a jamais eu rien Ă  voir avec la Waffen-SS ! », ou de l’ObergruppenfĂŒhrer-SS Bittrich Berger ? Un mouchard ! », Gottlob Berger doit nĂ©anmoins ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le vĂ©ritable pĂšre » de la Waffen-SS. C’est un soldat compĂ©tant, engagĂ© volontaire pendant la 1e Guerre Mondiale
 pourtant, jamais les hommes de la VT ne le considĂšreront comme l’un deux ; ils mĂ©prisent ses bavardages et le haĂŻssent pour son rĂŽle de souffleur » du ReichsfĂŒhrer-SS
 Quoi qu’il en soit, Hitler autorise finalement le transfert des formations Totenkopf et des unitĂ©s de l’Ordnungspolizei Ă  la VT ; la Waffen-SS est nĂ©e. En 1941, Himmler et Berger disposent de quatre divisions et d’une brigade
 Il reste encore un problĂšme qui nuit non seulement Ă  l’indĂ©pendance souhaitĂ©e par la Waffen-SS, mais aussi Ă  son expansion le recrutement de citoyens allemands est soumis Ă  l’approbation du service de recrutement de l’OKW
 Un obstacle qu’il s’agit maintenant de contourner. Pour cela, il convient de trouver des volontaires sur un territoire oĂč l’OKW n’a aucune juridiction ; et ce territoire est tout trouvĂ© au-delĂ  des frontiĂšres du Reich, vers le sud-est europĂ©en, oĂč vivent environ 1,5 million de Volksdeutschen
 BientĂŽt, avec ou sans l’accord des gouvernements concernĂ©s, des milliers d’individus sont abordĂ©s par les agents recruteurs de Berger. Cet aspect de volontariat ne durera qu’un temps ; plus tard la force et le chantage interviendront chaque fois que cela s’avĂšrera nĂ©cessaire. En 1943, les Volksdeutschen forment un quart des troupes d’une Waffen-SS forte de hommes, mais s’avĂšrent des recrues de seconde catĂ©gorie ; Ă  la fin de la guerre, ils seront des quatre coins de l’Europe. Puis arrivent les Hollandais, les Belges, les NorvĂ©giens – car il s’agit de ne pas rater l’avĂšnement de l’Ordre Nouveau ; la mort de la dĂ©mocratie bourgeoise ». Paradoxalement, Himmler et Berger dĂ©cident de passer outre les critĂšres raciaux, fondements du nazisme, et de la SS en particulier ; plus rien ne freine leur ambition. Avec le temps, et au fur et Ă  mesure des conquĂȘtes, des Russes, des Ukrainiens, des Baltes, et mĂȘme des Musulmans, rejoignent les rangs de la Waffen-SS. Ces nouvelles recrues – aux mentalitĂ©s on ne peut plus Ă©loignĂ©es de la mentalitĂ© allemande – font bientĂŽt parler d’elles, s’illustrant par d’innombrables massacres et exactions en tout genre
 La politique consistant, par exemple, Ă  incorporer des Musulmans Croates et Serbes dans les divisions Handschar, Kama, et Skanderberg pour combattre les Serbes ChrĂ©tiens qui rejoindront Tito est un dĂ©sastre total. D’ailleurs, la Wehrmacht ne cesse de se plaindre en haut lieu d’avoir Ă  ses cĂŽtĂ©s des sauvages, dĂ©rogeant constamment aux rĂšgles morales, violant, pillant, et massacrant indiffĂ©remment ennemis, prisonniers, et civils ; mĂȘme Himmler et Berger sont contraints de l’admettre. Les trois divisions sont dissoutes. Bien entendu, il n’y a pas que la Waffen-SS Ă  user de telles mĂ©thodes ; les directives officielles soviĂ©tiques prĂ©cisent que l’ArmĂ©e Rouge n’a pas Ă  faire de prisonniers, et que ces directives concernent autant la Wehrmacht que la Waffen-SS. Et que dire des collaborateurs ultranationalistes, anticommunistes, et antisĂ©mites des pays conquis ? Quoi qu’il en soit, au fur et Ă  mesure que la guerre se poursuit, les crimes monstrueux de la Waffen-SS ne font que se multiplier, en Serbie, en GrĂšce, en France, en Italie, en Pologne, en Ukraine, en BiĂ©lorussie, en Lettonie, dans mille lieux oubliĂ©s de l’Histoire
 En acceptant de plus en plus d’hommes aux motivations diverses, originaires de tous les horizons souvent les plus obscurs, peu ou pas entraĂźnĂ©s et se battant du jour au lendemain aux cĂŽtĂ©s de soldats formĂ©s, la Waffen-SS provoque elle-mĂȘme la dĂ©gradation de la mentalitĂ© de ses troupes dĂ©jĂ  prĂ©disposĂ©es au combat sans merci
 EngagĂ©s souvent sous la contrainte, ces soudards n’ont pas la foi » de leurs ainĂ©s allemands, ni leur sens de la discipline, ni mĂȘme leur bravoure au combat. Pourtant, inlassablement, l’ArmĂ©e NSDAP continue son expansion ; d’ici la fin de la guerre, elle comptera hommes n’éprouvant que mĂ©pris pour la Wehrmacht
DĂšs 1943, de nombreux volontaires demandent leur dĂ©mobilisation ; les rĂ©giments Flamands, NorvĂ©giens, et Hollandais, s’opposent de plus en plus aux mĂ©thodes d’instruction. Ému, Himmler reproche Ă  ses officiers de manquer de doigtĂ© » envers les Germains Ă©trangers ». La Guerre avance ; l’étau se resserre
 Pour les gĂ©nĂ©raux Waffen-SS, le rĂȘve millĂ©naire pour lequel ils livrent bataille se dissout autour d’eux. Le lien idĂ©ologique qui relie la Waffen-SS Ă  l’Allgemeine-SS et Ă  l’Ordre Noir s’effrite pour disparaĂźtre complĂštement. Voici maintenant qu’ils doutent de l’infaillibilitĂ© d’Adolf Hitler ; qu’ils doutent de la victoire. Inexorablement, la Waffen-SS se met Ă  ressembler de plus en plus Ă  un Corps Francs, ne se battant plus que pour ses propres couleurs sous le commandement d’officiers qui ne croient plus dans les valeurs de leur propre pays. Pour eux, la patrie » c’est dĂ©sormais la troupe les combats livrĂ©s ensemble, le souvenir des morts – le lien qui unit tous ceux qui ont subit ensemble une Ă©preuve terrible
FĂ©vrier 1943, pour sauver ses hommes et permettre une contre-offensive, Paul Hausser ordonne le retrait des troupes massĂ©es Ă  Kharkov, dĂ©sobĂ©issant ouvertement aux ordres d’Hitler. Le FĂŒhrer grince des dents, mais aucune sanction n’est prise. Le ReichsfĂŒhrer, qui depuis 1942 a pris conscience du danger d’une Ă©ventuelle autonomie totale de la Waffen-SS au sein de la guerre, se voit maintenant de plus en plus souvent confrontĂ© Ă  des Ă©pisodes de dĂ©sobĂ©issance flagrante - Les chefs Waffen-SS affichent une attitude trĂšs rĂ©servĂ©e » vis-Ă -vis des autres formations SS, et ne collaborent que difficilement avec Himmler doit continuer Ă  se battre pour empĂȘcher les grades SS d’ĂȘtre abandonnĂ©s pour les grades Les officiers Waffen-SS commencent Ă  mettre leurs troupes Ă  la disposition de la Wehrmacht malgrĂ© l’interdiction formelle d’ Himmler est obligĂ© d’accepter que les chefs Waffen-SS de haut rang usent, parallĂšlement Ă  leurs grades SS, des signes distinctifs d’usage dans la liste est longue
 Anecdotique parfois Himmler est constamment obligĂ© de prier Felix Steiner de cesser de signer ses lettres GĂ©nĂ©ral Steiner ». Bon prince, le ReichsfĂŒhrer cĂšde sur les petits dĂ©tails ; mais sĂ»rement pas en matiĂšre d’idĂ©ologie l’idĂ©e nationale-socialiste. Mais rien n’intĂ©resse moins les hommes de la Waffen-SS. Dans plusieurs unitĂ©s, les cours idĂ©ologiques » d’Himmler sont tout simplement supprimĂ©s. Dans d’autres, les instructeurs idĂ©ologiques se font huer. Un informateur secret du ReichsfĂŒhrung-SS rapporte C’est Ă  gerber ! On n’arrĂȘte pas de nous casser les oreilles avec l’esprit SS. L’esprit SS ? Qu’est-ce que c’est ?! ». Quels ingrats ! Oser abonder dans le sens de la Wehrmacht plutĂŽt que dans celui de la SS ! Himmler s’en prend violemment Ă  l’ObergruppenfĂŒhrer-SS Höfle Ă  ne pas confondre avec le StandartenfĂŒhrer-SS Höfle d’Aktion Reinhard, outrĂ© par sa collaboration ouverte avec la Wehrmacht Que cette lettre vous soit un avertissement ! Le dernier ! Vous ĂȘtes un subordonnĂ© aussi dĂ©sobĂ©issant qu’inapte Ă  l’exĂ©cution des ordres. [
] Vous voudrez bien me faire savoir par retour de courrier si oui ou non vous allez vous conformer Ă  mes ordres plutĂŽt qu’aux suggestions de votre Ă©tat-major ! ». À son tour, l’ObergruppenfĂŒhrer-SS Wilhelm Bittrich se permet de faire des observations critiques. Il est immĂ©diatement cassĂ© par Himmler. MalgrĂ© cela, Bittrich – appuyĂ© par le gĂ©nĂ©ral Model ArmĂ©es Ouest – ignore la sanction et reste en apprend ensuite que son ObergruppenfĂŒhrer-SS favori, Felix Steiner, l’aurait traitĂ© de romantique vaseux » et, plus sĂ©rieusement, aurait ouvertement attaquĂ© la propagande nazie consistant Ă  dĂ©finir le Slave comme untermensch
 Le ReichsfĂŒhrer pique d’abord une crise d’hystĂ©rie Vous ĂȘtes mon gĂ©nĂ©ral le plus dĂ©sobĂ©issant ! » ; puis tente tout pour se rabibocher avec lui lui envoie des Ă©missaires pour l’inciter Ă  la discipline, en appelle Ă  ses devoirs, Ă  la reconnaissance, le flatte
 En vain. Au sein de la troupe, le Heil Hitler ! » traditionnel n’est plus vraiment d’actualitĂ© ; on ne dit plus guĂšre que Heil » maintenant. En Juin 1943, dans un restaurant de Berlin, Felix Steiner dĂ©jeune avec un vieil ami, Fritz Dietlof, Comte Von Schulenburg. Ce dernier murmure Ă  son ami Il faudra qu’on liquide Hitler, sinon il va rĂ©duire l’Allemagne Ă  nĂ©ant ». DĂ©jĂ  la Waffen-SS, gardienne du rĂ©gime, n’existe plus
 Un an plus tard, ce sera l’attentat du 20 juillet 1944 – et la mort annoncĂ©e du Reich de votre attentionEddy SOURCES - Reitlinger, Gerald. The SS, Alibi of a Nation 1922-1945 Arms & Armour Press, London, 1981- Höhne, Heinz. L’Ordre Noir ; Histoire de la SS – Casterman, 1968- Lumsden, Robin. The Black Corps – Ian Allan Publishing. Shepperton, 1992- Quarrie, Bruce. Hitler’s Samurai ; the Waffen-SS in action – Patrick Stevens Ltd/Thorsons, 1986- Rhodes, Richard. Masters of Death The SS Einsatzgruppen and the Invention of the Holocaust – Vintage Books, USA rĂ©-Ă©dition aoĂ»t 2003- Padfield, Peter. Himmler ; ReichsfĂŒhrer SS – Papermac, 1995

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